Bénin

Un peu d’histoire et état actuel du pays

Par Amédée Vigny Kazotti et Michel Arbona

Situé en Afrique de l’Ouest, le Bénin autrefois était appelé Dahomey, nom acquis grâce à un royaume situé au centre du pays qui a fait sa gloire du 16éme au 19ème siècle. Les rois de ce royaume avaient tenu tête aux Français quand ces derniers étaient venus les annexer. En 1894, malgré la résistance farouche de Béhanzin, le roi d’alors, le royaume avait capitulé et devint une colonie française jusqu’au 1er Août 1960, date à laquelle, le pays accéda à son indépendance.

Le Dahomey après son indépendance a connu des soubresauts politiques caractérisés par des instabilités avec beaucoup de coups d’Etat militaires. En Octobre 1972, Mathieu KEREKOU organisa un coup d’Etat et instaura un régime de type Marxisme- Léninisme. C’était la période révolutionnaire. En 1975, pour une vraie cohésion nationale, Mathieu KEREKOU a décidé de changer le nom de Dahomey en Bénin. Le régime connaitra des difficultés à partir des années 80. L’économie était complètement à terre, les grèves des fonctionnaires étaient fréquentes et la dictature commençait à s’installer. En 1989, cette crise a atteint son pic mais heureusement il y a eu la fameuse conférence des forces vives de la nation qui a été organisé avec l’accord du Président de la république. Cette conférence a abouti à l’instauration de la démocratie en 1990. C’est ainsi qu’en 1991, le Bénin organisa sa toute première élection présidentielle. Le premier ministre SOGLO a été élu pour un mandant de 5 ans renouvelable une seule fois.

Le Bénin est un petit pays situé en Afrique de l’Ouest qui couvre une superficie de 114763 km2 avec une population qui avoisine les 12 millions. Il est limité au nord par le fleuve Niger, à l’Ouest pas le Togo, à l’Est par le géant Nigéria et au sud, il ouvre ses portes sur l’Océan Atlantique.

Le coton constitue la principale ressource agricole du pays. Mais le Bénin produit aussi les noix d’anacarde, de l’igname, du manioc, du maïs, du sorgho, de l’ananas etc. Malgré les efforts fournis depuis quelques décennies, l’agriculture béninoise reste une agriculture de subsistance. L’un des leviers de l’économie du Bénin est le port autonome de Cotonou. En effet, de par sa position stratégique par rapport aux pays de l’hinterland, il dessert les pays tels que le Burkina, le Mali, le Tchad et le Niger. C’est le véritable poumon de l’économie béninoise et l’activité principale est la vente des véhicules d’occasion. La plupart de ces véhicules encore appelés ‘’Au revoir la France’’ viennent de la France, de la Belgique, de l’Allemagne, de la Hollande etc.

Autre levier de l’économie du Bénin, c’est le tourisme même si sa contribution au PIB reste encore très faible (2,6% en 2017). En effet, le Bénin dispose de beaucoup d’atouts pour faire du Bénin, une destination incontournable en Afrique : ses parcs animaliers (réserve du W et de la Pendjari), ses cascades, ses musées, son village lacustre Ganvié encore appelé ‘’la Venise de l’Afrique’’, son architecture unique dans le monde appelé Tata Somba,  sa côte de 121 km avec de belles plages, ses festivals, la fête du vodoun qui se tient tous les 10 Janvier de chaque année, sa cuisine et surtout son peuple (sympathique et très accueillant) sont autant d’attractions qui font du Bénin un pays merveilleux où règnent la paix, la convivialité, la joie et l’harmonie.

Enfin on ne peut parler du Bénin autrefois appelé Dahomey et occulter la page sombre de la traite des esclaves. A travers son musée de plein air encore appelé la route des esclaves, vous pouvez mettre les pas dans les pas des esclaves partis pour ne plus jamais revenir…

Depuis quelques années, la population la plus pauvre, celle des campagnes, émigre vers les villes et gonfle de manière exponentielle la taille des grandes villes, et notamment celle des métropoles de la côte pour lesquels les équipements de base n’existent pas encore. L’eau, les égouts, les routes, les services d’éducation, de santé etc. sont défaillants et quelquefois inexistants.

Ces migrants issus des campagnes viennent en ville pensant trouver du travail mais beaucoup finissent souvent par végéter misérablement dans ces bidonvilles, tout particulièrement les femmes quand elles sont veuves ou abandonnées avec leurs enfants.

L’état donne priorité à l’éducation mais il doit faire face à des dépenses considérables pour assumer l’éducation des jeunes béninois. Etant donné la pauvreté du pays, il n’y parvient que difficilement ; l’éducation primaire des enfants de 5 à 11 ans est assurée mais pour les études dans le secondaire les parents sont de plus en plus sollicités. Les enfants pauvres n’y ont donc plus accès et les filles sont la plupart du temps sacrifiées et poussées à se marier précocement.

Un projet humanitaire doit donc s’inscrire en priorité dans cette optique d’éducation des enfants et jeunes gens les plus démunis. C’est le but principal de « Couleurs du Monde », complété si besoin par l’aide au logement, l’accès à l’hygiène et le soutien pour générer des revenus qui permettent de vivre.

Quelques unes de nos familles parrainées

Commentaires récents
    Latest Posts
    Categories